Bâtir des communautés résilientes pour favoriser le bien-être d’une génération à l’autre

Nous n’héritons pas de la Terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants[i]
 
La question de l’équité intergénérationnelle a pris de l’ampleur ces dernières années, non seulement en ce qui concerne les changements climatiques, mais aussi en ce qui a trait à toute une série de conditions environnementales, sociales, technologiques et économiques qui auront une incidence positive ou négative sur le bien-être des générations futures.
 
Cette question est devenue un sujet important pour les Nations unies, comme en témoigne l’adoption en septembre 2024 du Pacte pour l’avenir qui comprend la Déclaration sur les générations futures. Dans la Déclaration, on peut lire : « afin que les générations actuelles saisissent cette chance qui leur est offerte de laisser un avenir meilleur aux générations futures et que nous respections l’engagement que nous avons pris de répondre aux exigences du présent tout en tenant compte des besoins et en préservant les intérêts des générations futures et en ne laissant personne de côté ».

Une telle approche incarne le principe autochtone des sept générations[1], le principe de la justice intergénérationnelle et notre obligation d’être des ancêtres responsables. Le Pays de Galles a ouvert la voie en adoptant une loi sur le bien-être des générations futures en 2015 et en nommant un commissaire pour les générations futures.

Alors, quelles sont les implications de ce sujet important pour le Canada, pour les personnes et les collectivités du Canada atlantique, plus particulièrement pour le bien-être mental des nourrissons, des enfants et des jeunes d’aujourd’hui, ainsi que des générations à venir?

Le Forum de l’IÉA 2025 explorera les défis et les occasions de bâtir des collectivités saines, durables, pacifiques et équitables, en mettant l’accent sur la résilience et l’équité intergénérationnelle. Nous examinerons comment les collectivités – physiques et virtuelles[ii] – peuvent favoriser le bien-être et le transfert de connaissances d’une génération à l’autre, en encourageant les liens sociaux, la collaboration et l’action collective pour résoudre les problèmes mondiaux.

Le Forum de l’IÉA 2025 s’appuiera sur les quatre priorités du mémoire de l’IÉA[iii], à savoir la santé mentale dans toutes les politiques, les approches intersectorielles, le financement durable de la promotion de la santé mentale des nourrissons, des enfants et des jeunes afin de renforcer la résilience des collectivités et le bien-être de la société.

Joignez-vous à nous pour explorer ces idées, tirer des enseignements des travaux existants à l’échelle locale et ailleurs, et examiner les implications pour l’action locale et provinciale.

Vision pour l’avenir :

La Charte d’Ottawa pour la promotion de la santé[iv], la Charte de Genève pour le bien-être[v]et le Pacte de l’ONU pour l’avenir[vi] soulignent la nécessité d’un engagement mondial pour la sécurité, la paix, le développement durable, la justice sociale, l’équité et l’action climatique comme conditions préalables à la santé.

En rassemblant diverses générations et perspectives, le Forum de l’IÉA 2025 suscitera des actions et des politiques audacieuses pour relever les défis interconnectés de notre époque, en bâtissant des collectivités résilientes et équitables qui favorisent le bien-être de tous et toutes.

Le thème « Bâtir des communautés résilientes pour favoriser le bien-être d’une génération à l’autre » souligne l’accent mis par le Forum sur la promotion de communautés résilientes et intergénérationnelles, ainsi que sur la résolution des multiples défis qui menacent le bien-être d’aujourd’hui et de demain. Les principaux sous-thèmes sont décrits à la page suivante.

Principaux thèmes :

  1. Équité intergénérationnelle : Veiller à ce que les générations futures héritent d’une planète et de collectivités en santé, ainsi que des possibilités de santé et de prospérité.
  2. Santé mentale dans toutes les politiques : Investir des ressources en amont et soutenir la gouvernance collaborative à tous les niveaux de la société afin de mettre en évidence le fait que toutes les politiques influent sur la santé mentale.
  3. Bien-être des collectivités : Investir de manière plus importante et plus formelle dans les collectivités en respectant leur langue et leur culture et en favorisant la santé physique, mentale, sociale, spirituelle et environnementale de tous les membres de la société, aujourd’hui et demain.
  4. Défis mondiaux et locaux : Renforcer les collectivités pour qu’elles puissent relever les défis mondiaux et locaux, notamment les changements écologiques et climatiques, les inégalités économiques, l’évolution rapide de la population et l’instabilité sociale.
  5. Solutions inclusives et autonomisantes : Promouvoir une participation significative et une communication respectueuse entre les générations et entre les personnes handicapées et non handicapées, ainsi que la justice sociale, l’équité raciale, l’équité entre les genres et l’autonomisation des jeunes afin de créer un avenir plus juste, plus pacifique et plus durable
    pour tous et toutes.
  6. Savoir autochtone[2]: S’inspirant de la sagesse du principe des sept générations, de l’approche à double perspective[vii], des fondements de la culture et de la tradition, et de la révérence pour la Terre mère.

[1] Le concept des sept générations est un principe directeur dans de nombreuses cultures autochtones en Amérique du Nord. Il renvoie à l’idée que les décisions prises aujourd’hui doivent tenir compte de leur incidence sur les sept générations suivantes, ce qui reflète un sens profond de la responsabilité, de la durabilité et de l’interconnexion avec les ancêtres et les futurs descendants. On parle tantôt du principe des sept générations, qui met l’accent sur une chaîne de générations, ou du principe de la septième génération, qui consiste à tenir compte de l’incidence des décisions d’aujourd’hui sur la septième génération future.

L’usage varie selon le contexte, la région ou même les préférences personnelles, mais les deux termes sont largement reconnus dans les discussions sur la philosophie autochtone et la gérance environnementale. Toutefois, ce principe met systématiquement l’accent sur la réflexion à long terme, la gérance environnementale et la responsabilité sociale. Dans la pratique, elle valorise la continuité, le respect des ancêtres et le souci des descendants (Chat GBT, 2025).

[2] Le savoir autochtone est un mode de pensée systématique à l’égard des phénomènes des systèmes biologiques, physiques, culturels et spirituels. Il comprend des renseignements fondés sur des données probantes acquises au moyen d’expériences directes et à long terme, ainsi que d’observations, de leçons et de compétences approfondies et multigénérationnelles. Il s’est bâti au fil des millénaires et continue de le faire dans le cadre d’un processus vivant, y compris
les connaissances acquises aujourd’hui et dans l’avenir, et il est transmis de génération en génération (Conseil circumpolaire inuit, 2013).

 

 [i] Chef Seattle, chef de la tribu autochtone des Suquamish

[ii] Wei Wang, « Difference between the Real World and Virtual World », Proceedings, vol. 47, n o  1, p. 35, 2020. doi : 10.3390/proceedings2020047035

[iii] Mémoire de l’IÉA, Investissement en amont : La promotion de la santé mentale des nourrissons, des enfants et des jeunes au premier plan, 2022, https://asi-iea.ca/fr/memoire-de-liea/.

[iv] Organisation mondiale de la Santé, Promotion de la santé : Charte d’Ottawa, 1986, https://www.who.int/publications.

[v] Organisation mondiale de la Santé, Charte de Genève pour le bien-être, 2022, https://www.who.int/publications.

[vi] Organisation des Nations Unies, Pacte pour l’avenir, Pacte numérique mondial et Déclaration sur les générations futures, 2024, https://www.un.org/fr/summit-of-the-future/pact-for-the-future.

[vii] Cheryl Bartlett,Murdena Marshall et Albert Marshall, « Two-Eyed Seeing and other lessons learned within a co-learning journey of bringing together indigenous and mainstream knowledges and ways of knowing », Journal of Environmental Studies and Sciences, vol. 2, n o  4, p. 331 à 340, 1 er  novembre 2012. doi : 10.1007/s13412-012-0086-8

Mission & Objectifs — IÉA 2025

Mission: Explorer les questions d’équité intergénérationnelle et leurs conséquences pour les générations futures et le bien-être des collectivités et, conformément au mémoire de l’IÉA, faire la promotion de la santé mentale des nourrissons, des enfants et des jeunes dans l’ensemble du Canada atlantique et au-delà.

Objectifs :

  1. Explorer les tendances et les orientations futures des conditions environnementales, sociales, économiques et autres qui auront une incidence – positive ou négative – sur le bien-être des personnes et des collectivités au Canada atlantique et au-delà.

  2. Apprendre des initiatives intergénérationnelles transformatives des collectivités qui favorisent le bien-être, en particulier la santé mentale des nourrissons, des enfants et des jeunes.

  3. Élargir notre compréhension des visions autochtones du monde, notamment du principe des sept générations.

  4. Développer des connaissances et des compétences pour inspirer une gouvernance et un leadership collaboratifs entre les générations, les secteurs et les collectivités, y compris les jeunes, la société civile, les secteurs public et privé, afin de soutenir une société en bonne santé mentale.

  5. Explorer les conséquences et les avantages potentiels de l’adoption d’une loi sur le bien-être des générations futures dans les provinces de l’Atlantique et au-delà.

  6. Accroître l’adoption du mémoire de l’IÉA Investissement en amont : la promotion de la santé mentale des nourrissons, des enfants et des jeunes au premier plan.

  7. Donner l’exemple d’un milieu de soutien qui favorise l’apprentissage et le mieux-être, et s’amuser!

Principes de conception :

Participation des jeunes : Les jeunes participeront en ayant voix au chapitre dans le processus de planification du programme de l’IÉA 2025 et en prenant part à cette activité intergénérationnelle.  
Conception universelle pour l’apprentissage : Le processus de planification tiendra compte de la représentation pansociale et des publics diversifiés prendront part à l’IÉA 2025.
Mobilisation des influenceurs dans les collectivités : Les personnes en mesure d’influencer et de mettre en œuvre des mesures qui soutiennent la promotion de la santé mentale des nourrissons, des enfants et des jeunes à l’échelle politique et communautaire se mobiliseront à l’occasion de l’IÉA 2025.
Équité : Afin de réduire les obstacles à la participation, des subventions seront offertes.
Formation des adultes : Le ton est interactif et intéressant : tout le monde est à la fois enseignant et apprenant.
Apprentissage expérientiel : Les arts, la culture et la proximité à la collectivité et à la nature seront intégrés au programme.
Interactions en ligne : Une plateforme de conférence très fiable permettra de simuler une expérience en présentiel, encourageant le réseautage, la création de liens, l’échange de connaissances (avec services d’interprétation) et les interactions post-événement.

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Qui sera de la partie?
Des politiciens; des fonctionnaires; des professionnels de la santé; des représentants du secteur privé, des médias et des syndicats; des chercheurs universitaires; des pédagogues; des représentants d’organismes sociaux et communautaires; des leaders autochtones; des leaders de la jeunesse et des membres du grand public… toute personne souhaitant collaborer pour l’amélioration de la santé mentale grâce à des politiques et programmes en amont!

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