Conférencière principale

Trish Hennessy
Directrice, Think Upstream

Trish Hennessy est la directrice de Think Upstream, un organisme associé au Centre canadien de politiques alternatives (CCPA) qui vise à trouver des solutions stratégiques favorisant une société en santé et le mieux-être de la communauté. Elle est aussi stratège principale en communications au CCPA. Son travail est axé sur lesdéterminants écosociauxen santé, les objectifs de développement durable, l’inégalité des revenus, le travail décent et une économie inclusive. Trish est également directrice fondatrice

du CCPA Ontario, un laboratoire d’idées progressif qui se penche sur des enjeux de justice sociale et d’économie à l’échelle provinciale et municipale. Elle est aussi co-fondatrice de l’Ontario Living Wage Network (réseau pour un salaire de subsistance en Ontario), et directrice fondatrice du projet Growing Gap du bureau national du CCPA, lancé en 2006. Trish était autrefois journaliste pour la presse écrite. Elle est originaire de la Saskatchewan, mais elle vit maintenant à Toronto. Enfin, Trish détient un baccalauréat en sociologie de l’Université Queen’s, un baccalauréat en service social de l’Université Carleton et une maîtrise en sociologie de l’Institut d’études pédagogiques de l’Ontario/Université de Toronto.

De « moi » à « nous » : une vision collectiviste pour une approche en amont en santé mentale
Avant la COVID-19, la discussion nationale sur la santé mentale au Canada portait surtout sur la déstigmatisation, ainsi que sur le besoin de parler ouvertement des défis en santé mentale et de chercher de l’aide. Cependant, cette discussion se limitait à la perspective du « moi » : ce que vous ou moi pouvons faire pour répondre aux enjeux en santé mentale. Cette perspective ne tient pas compte des réalités systémiques qui peuvent déterminer si vous ou moi serons confrontés à des problèmes de santé mentale, par exemple l’inégalité de revenus, les emplois précaires et mal rémunérés, la difficulté d’accès à un apprentissage préscolaire et une éducation abordables de qualité ainsi que le stress associé à l’insécurité en matière de logement et d’alimentation. Ces problèmes finissent par empirer chez les personnes racialisées, les personnes de diverses identités de genre ou les personnes qui connaissent des difficultés physiques et émotionnelles. En individualisant le problème, on fixe la déstigmatisation comme objectif. Par ailleurs, la COVID-19 perturbe la santé mentale de nombreuses personnes au Canada, d’où l’importance d’examiner la situation dans son ensemble. Et si nous observions la santé mentale d’un point de vue collectiviste et sociétal, en reconnaissant que les déclencheurs sont partie prenante du système? Nous pourrions ainsi aller au-delà d’une discussion actuelle et nous rapprocher de la vision d’une approche en amont en santé mentale, passant du « moi » au « nous ».

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